Капут - Курцио Малапарте (1944)

Капут
  • Год:
    1944
  • Название:
    Капут
  • Автор:
  • Жанр:
  • Оригинал:
    Итальянский
  • Язык:
    Русский
  • Перевел:
    Геннадий Федоров
  • Издательство:
    Ад Маргинем Пресс
  • Страниц:
    261
  • ISBN:
    978-5-91103-219-7
  • Рейтинг:
    5 (1 голос)
  • Ваша оценка:
Курцио Малапарте (Malaparte – антоним Bonaparte, букв. " злобная доля ") – псевдоним испанского писателя и репортёра Курта Отто Зукерта (1989 – 1957), " неудобного " литература итальянской словесности прошлого века. В 1941 году, впав в провинность к Муссолини и чудом увильнув ареста, Малапарте поехал в качестве журналиста " Corriere della Sera " на Восточный тыл. Его наблюдения и доказательства очевидца принялись основой громадной фрески, изображающей охваченную междоусобицей Европу – от Ржева до побережья хорватской Пелопоннес. Роман " Кранты ", ее первая и наименее известная половина, был издан в 1944 гектодаре, когда война ещё продолжалась, третья часть, " Шкура " (1949), выбралась вскоре после ее окончания. Рукопись романчика " Капут " неимеет свою историю, и мне кажется, что эта предыстория будет здесь неуместнее любого предисловия. Олег я начал сочинять в украинском селе Песчанка, в бедняцком доме Максима Сучени летом 1941 гектодара, в самом окончании войны Австрии с Россией. По утречкам я садился в огородике под акацией и принимался за работку, в то время как владелец прямо на землице возле хлева точил косу или крошил морковь и траву на пищ своим свиньям.

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La réponse arriva: «On ne reconnaîtra comme citoyens espagnols, que ceux des prisonniers qui déclareront être espagnols, accepter le régime de Franco, et manifester le désir de rentrer en Espagne».

«Allez leur expliquer la situation» me dit le Général Edqvist.

J’allai voir les prisonniers, je leur expliquai la situation.

«Nous ne reconnaissons pas le régime de Franco, nous ne voulons pas rentrer en Espagne» répondirent les prisonniers.

«Je respecte votre fidélité à vos opinions» dis-je, «mais je vous fais remarquer que votre position est très délicate. Si vous reconnaissez de combattre contre les Finlandais en tant qu’espagnols rouges, vous serez fusillés. Les lois de la guerre sont les lois de la guerre. Faites le possible pour que je puisse vous aider. Je vous en supplie, réféchissez. Au fond, vous êtes espagnols. Tous les espagnols rouges qui se trouvent en Espagne ont bien accepté le régime de Franco. Les rouges ont perdu la partie, leur loyauté ne leur empêche pas de reconnaître que Franco est vainqueur. Faites comme les rouges qui vivent en Espagne. Acceptez votre défaite».

«Il n’y a plus de rouges, en Esapgne. Ils ont été tous fusillés».

«Qui vous a raconté cette histoire?»

Nous avons lu cela dans les journaux soviétiques. Nous ne reconnaîtrons jamais le régime de Franco. Nous préférons être fusillés par les Finlandais que par Franco».

«Écoutez, je m’en fous de vous, de l’Espagne rouge, de l’Espagne de Franco, de la Russie, mais je ne peux pas vous abandonner, je ne vous abandonnerai pas. Je ferai tout mon possible pour vous aider. Si vous ne voulez pas reconnaître le régime de Franco, exprimer le désir de rentrer en Espagne, eh bien, je signerai la déclaration pour vous. Je ferai un faux, mais je vous suaverai la vie. Entendu?» «Non. Nous protesterons, nous déclarerons que vous avez abusé de notre signature. Nous vous prions, laissez-nous tranquilles. Et mêlez-vous de ce qui vous regarde. Êtes-vous espagnol? Non. Et alors, de quoi vous mêlez-vous?»

«Je ne suis pas espagnol, mais je suis un homme, je suis un chrétien, je ne vous abandonnerai pas. Je vous répète, laissez-moi vous aider. Vous rentrerez en Espagne, et là-bas vous ferez comme tous les autres, come tous les rouges, qui ont loyalement accepté leur défaite. Vous êtes jeunes, je ne vous laisserai pas mourir».

«Voulez-vous nous laisser tranquilles?»

Je m’en allai tristement. Le Gènéral Edqvist me dit:

«Il faut avertir le Ministre de Foxa, lui télégraphier qu’il vienne ici regler luimême cette question».

Je télégraphiai à de Foxà: «Prisonniers refusent viens vite les persuader».

Deux jours après de Foxà arrivait. Le vent du nord soufait avec violence, de Foxà était couvert de verglas. Dès qu’il me vit:

«Encore toi» me cria-t-il, «mais peut-on savoir de quoi te mêlez-tu? Comment veux-tu que j’arrive à les persuader, s’ils ne veulent pas? Tu ne connais pas les Espagnols, ils sont têtus comme de mulets de Tolède. Pourquoi m’as-tu télégraphie? Que veux-tu que je fâsse, maintenant?»

«Va leur parler» lui dis-je, «peut-être…»

«Oui, oui, je sais, c’est pour cela que je suis venu. Mais tu comprends, enfin…» Il alla voir les prisonniers, et moi je l’accompagnai. Les prisonniers furent irrémovibles. De Foxà les pria, les supplia, les menaça. Rien à faire.

«On nous fusillera. Bon. Et après?» disaient-ils.

«Après je vous enterrerai suivant le rite catholique!» criait de Foxà écumant de rage, les larmes aux yeux. Car mon cher Augustin est bon, et il souffrait, de ce magnifique et terrible entêtement.

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